ELLE SE DIT

Par nature, je suis docile.
J’aime obéir. Être guidée. Être prise.

Ce soir-là, quand il a sonné, je suis allée lui ouvrir… à quatre pattes.
Nue.
Juste mon collier autour du cou.

Il est entré sans un mot.
Ses yeux m’ont traversée.
Puis il a tendu sa chaussure.
— Nettoie.

Je l’ai prise délicatement, l’ai embrassée du bout des lèvres, puis je l’ai léchée, lentement, comme on goûte un fruit défendu.
La seconde a suivi, plus humide, plus profonde.

Il a attaché la laisse.
Je n’ai pas résisté.
Il m’a tirée jusqu’au salon, m’a fait m’agenouiller.
Sa main dans mes cheveux.
Sa voix grave.
— Ouvre.

Je l’ai senti contre mes lèvres.
Puis en moi.
Il s’est enfoncé, entier, jusqu’à m’étouffer de plaisir.
Un goût chaud a coulé dans ma gorge.
Je l’ai bu.
Chaque goutte.
— Bonne chienne, murmura-t-il.

Puis les jeux ont continué.
Des pinces, des mains, des corps.
Des voix qui m’ordonnaient.
Des regards qui me dévoraient.
Des plaisirs qui me traversaient.

Et moi, offerte, docile, tremblante… j’ai joui. Encore. Et encore.

Et puis… le silence.
Le noir.
Le retour.

Je suis restée là, seule, haletante, les doigts encore humides, le cœur battant.
Le collier posé sur le lit.
Le fantasme encore chaud dans ma tête.

Je me suis relevée, lentement.
Et j’ai souri.
Parce que ce soir… j’ai vécu ce que je n’avais jamais osé dire.